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" 'Quám tông chơn côc hoa"

Histoire de Cué-hîa.

Adaptation t'ai d'un poème épique vietnamien. Tông chân cốc hoa est une transcription t'aie approximative de : Tống Trân Cúc Hoa (cf notice MSS 95).

village Thô Trang (Thaïs blancs) de Cuông-Phu, châu de Phù Yên,Sơn La.

" 'Quám 'tam quôc"

Histoire des Pavillons noirs.

village Thô Trang (Thais Blancs) de Cuông-Phu, châu de Phù Yên,Sơn La

" 'Quám 'tam quôc"

Histoire des pavillons noirs.

Village Thô Trang (Thais blancs) de Ban Phong, châu de Phù Yên,Son-La.

" 'Quám tông chơn côc hoa"

Notes reprises de l'inventaire de 1990 :

"Histoire de Trang-Nguyen : une histoire écrite d'après le poème vietnamien intitulé tong-tran cuc hoa qui met en valeur la vertu confucéenne : la piété filiale, l'amour maternelle, la fidélité et le dévouement des femmes mariées vis-à-vis de leur mari et de leur berlle-mère, la charité mais aussi l'autorité absolue et inflexible du père dans la famille.

L'histoire tend en outre à montrer que l'intelligence et les efforts d'apprendre peuvent changer rapidement la situation socio-économique et politique d'un individu et, que la haine et la vengeance d'une femme peut amener un roi ou un pouvoir à désavouer et disgracier les plus fidèles et les plus talentueux de ses sujets comme la vertu et l'amour d'une reine ou d'une simple femme peuvent changer la crise en paix et le malheur en bonheur.

L'auteur restant inconnu, part de la charité et de l'amour d'une fille d'un puissant seigneur d'une province de l'Annam qui tendait la main à un orphelin de père sans ressources et devant assurer sa vie et celle de sa mère par la mendicité. La fille : Cuc-Hoa et l'orphelin Tong-Tran. Le puissant seigneur père de Cuc-Hoa, n'admettait pas une telle connivence jugée indigne de son rang social. Il chassa sa fille de son palais. Cuc-Hoa, en larmes, dut donc quitter la maison paternelle pour aller vivre dans un taudis et entretenir à la fois Tong-Tran et sa mère dans l'amour et le dévouement, avec les maigres ressources qu'elle a pu emporter en cachette avec elle et l'aide clandestine de sa propre mère.

Cuc-Hoa exhorta Tong-Tran à faire des études. Etant très doué, il passa le concours de doctorat, au bout de quelques mois, en fut reçu 1er lauréat (Docteur reçu numéro 1) et devint Trang-Nguyen, titre qui lui ouvrit tout droit l'accès au 1er grade de mandarinat, dans la cour impériale.

Le roi d'Annam eut, à l'époque, une fille et voulut faire de Trang Nguyen, à la fois son gendre et son 1er mandarin. Mais fidèle et reconnaissant vis-à-vis de Cuc-Hoa, celui-ci refusa l'offre du roi. La princesse blessée dans son amour-propre jura la perte de Trang-Nguyen. Elle le fit condamner, par son père, à une mort certaine en l'envoyant en mission en Chine. Les pirates ou les mandarins de la cour de Chine n'allaient pas lui laisser la vie sauve, pensa t-elle.

Mais contraire à ce qu'attendaient le roi d'Annam et sa fille, Trang-Nguyen arriva sain et sauf en Chine. Par ses qualités et son talent, il se fit l'objet d'admiration du roi de Chine et de sa cour. celui-ci alla jusqu'à lui proposer la main de sa fille, princesse Huynh-Hoa, avec toutes les charges et tous les honneurs qui revenaient à ce rang princier. Plus prudent, Trang-Nguyen ne put qu'accepter l'offre et devint gendre du roi de Chine et puissant mandarin de sa cour.

Dix ans passairent : dix ans d'honneurs et de puissance, mais aussi dix ans de nostalgie et de pensée permanente et angoissante, pour Trang-Nguyen, vers sa mère et sa femme fidèle et dévouée Cuc-Hoa. Il dut rentrer dans son pays. Huynh-Hoa et le roi de chine y consentirent.

Trang-Nguyen quitta donc la Chine et rentra en Annam avec une suite importante d'un prince comprenant un régiment entier de soldat valides. Il arriva dans son village juste au moment où son beau-père remariait, par contrainte, Cuc-Hoa à Linh-Tuong, un marchand puissant de la région. Le festin de noce battait son plain. Trang-Nguyen le fit nettoyer, en un laps de temps, par son régiment et récupéra sa femme et sa mère.

Famille de nouveau réunie, prestige et honneur revenus, Trang-Nguyen se rendit triomphalement à la cour d'Annam. Il y fut reçu avec tous les honneurs qui devaient lui revenir pour occuper sa place de premier mandarin de la cour.

Cependant Trang-Nguyen ne connut pas la paix pour autant. Le roi et sa fille, la princesse Ngoc-Hoa, nourrissaient toujours une haine mortelle contre lui et cherchaient à le faire disparaitre, dans les missions dangereuses, à l'intérieur du pays. Mais par son talent et son sende manoeuvre, Trang-Nguyen arriva toujours à sortir des situations les plus périlleuses. D'exploits en exploits, son prestige et sa puissance ne firent que grnadir jusqu'à tel point que le roi craigne pour son trônr. Il dut recourir à un ultime moyen : l'empoisonnement au cours d'un festin. Trang-Nguyen s'en doutait. Mais avec la perspicacité et des mesures prises par sa 3ème femme, la princesse Gao-Vuong, fille du roi des eaux, il alla au festin fatale, avec toute confiance.

Il est à noter que Trang-Nguyen avait 3 femmes. Avant son mariage avec la princesse Cao-Vuong, sa deuxième femme, la princesse Huynh-Hoa avant quitté la Chine, le rejoignit dans son palais à la cour d'Annam, vivre auprès de sa première femme Cuc-Hoa et de sa mère, depuis quelques années.

Les mesures prises (.../...) visant à ramener Trang-Nguyen à la vie, après l'absorption du poison étaient les suivantes :

a) Trang-Nguyen devait mourir après avoir absorbé le poison, mais les membres de la famille et les serviteurs devaient se conduire comme si Trang-Nguyen restait en vie. Ils devaient le rentrer dans son palais et l'installer dans son lit comme s'il dormait : pas de pleurs, ni de visites et de deuil.

b) Le roi devait s'étonner devant une telle situation et douter de l'efficacité du poison utilisé. Il devait faire des essais sur un coq et une truie. Ces bêtes durent absorber le poison et moururent. Mais, les porcelets devaient continuer à téter et le camail du coq à s'agiter à chaque passage du vent pour faire croire au roi qu'elles restaient vivantes.

c) Le roi dut absorber lui-même le poison et en mourut. Dès que la mort du roi dut annoncée, celle de Trang-Nguyen dut être de même : alors, au palais de Trang-Nguyen, pleurs, plaintes, cris, appels, bruits de toute sorte dans la préparation des deux grandes funérailles durent éclater en même temps.

d) Comme les deux funérailes devaient avoir lieu les mêmes jours et les cortèges funèbres devaient prendre la voie fluviale, on devait s'arranger de telle sorte que le bateau royal soit bien équipé et ne compte que des rameurs valides et forts pour qu'il arrive rapidement à bon port. Quant au bateau de Trang-Nguyen, il devait être mal équipé. Son batelier et ses rameurs devaient être chois parmi les infirmes : aveugles, boiteux, manchots...

e) Au cours du voyage, à un endroit donné, une liane aquatique devait immobiliser le bateau de Trang-Nguyen. Pour le dégager, le batelier, un boiteux, devait demander au rameur qui se trouvait à la proue d'essayer de couper la liane. Aveugle et sans couteau, le rameur essaye de couper cette liane avec la force de ses bras et l'aide de ses dents. Celle-ci fut coupée, mais des éclats d'écorce furent projetés dans les yeux de l'aveugle et, lui rendirent la vue. Le rameur, fou de joie, alla guérir le batelier boiteux et tous les autres rameurs invalides, avec les mêmes éclats d'écorce de liane. Pourquoi ne pas essayer de guérir notre Trang-Nguyen avec ces mêmes éclats explosa t-il en uen seule voix ? Et, ce qui fut fait : Trang-Nguyen revint à la vie, rentra triomphalement au palais et se fit proclamer roi. Ainsi commença le nouveau règne de Trang-Nguyen entouré de ses trois femmes vertueuses et de sa mère qui fut un exemple d'amour et de fidélité, un règne de vertu, de paix et de prospérité"

" 'Quám mo - 'Quám 'tam phi - 'Quám khăp - ''Quám 'tay´ mưa lai

Notes reprises de l'inventaire de 1990 :

"Quam mo : paroles du maître de rituel. En retenant maître de rituel comme sens du terme mo, nous écartons toutes les autres définitions en usage dans certaines régions de l'Indochine. En effet, than mo désigne le docteur en médecine, nai mo désigne l'infirmier et ong mo, le guérisseur qui se spécialise en paroles magiques, soit pour introduire des corps étrangers dans le corps d'un individu, pour le rendre malade ou même le tuer, soit pout en extraire ces corps étrangers, pour le guérir.

Le rôle du maître de rituel, ong mo, dans la vie socio-culturelle d'une circonscription administrative ou d'une province est assez important :

  • il est le conseiller ayant le rang d'un premier notable de l'autorité dirigeante de la circonscription ou de la province, en matière de culte, de coutumes et moeurs. A ce titre, il participe au débat et au réglement des conflits entre les sujets, habitants de la circonscription ou de la province, à caractères traditionnels, moraux et religieux ;

  • il détient tous les textes consacrés au culte et aux traditions, les écrit ou les adapte aux circonstances, en cas de nécessité : mariages, funérailles, inaugurations, receptions, cérémonies communales ou provinciales, familiales... ;

  • il met à jour l'arbre généalogique de la famille dirigeante et, à partir de là, écrit parfois l'histoire de toute la région ;

  • Il est à la tête de l'organisation de culte de sa circonscription ou de sa province. Il a sous ses ordres des notables de culte : ong nghè , ong chang et d'autres ( cha-huon , cam-tang...) plus ou moins nombreux, selon les circonscriptions ou les provinces.

Ong mo, ong nhè et ong chang ne sont pas des guérisseurs, comme on a souvent tendance à croire. Parfois, certes, ils présentent des offrandes et sollicitent la faveur de certains esprits, dans certaines petites cérémonies (tam cay dôi, tam khon...) pour essayer de mettre fin à certains ennuis de santé d'un individu quelconque, mais ils ne sont jamais sollicités pour guérir des cas de maladies graves.

La guérison de ces cas de maladies graves est assurée par le môt lao. Le terme môt doit appeler quelques précisions. Si môt désigne le guérisseur, notamment môt lao, il y a un autre terme, môt nhinh, c'est à dire guérisseur-femme, qui n'assure que rarement les fonctions de guérisseur. En effet, môt nhinh a comme fonctions principales :

1- célébrer les grandes cérémonies familiales ou individuelles : sên lua luong , sên co spen ten... Celles-ci sont annuelles, biannuelles ou triannuelles ;

2- assurer les petites cérémonies familiales ou individuelles : phun , tam... ;

3- deviner les causes des maladies ou plutôt identifier les mauvais esprits qui ont déterminé ces maladies par divination et ordonner les cérémonies et les offrandes adéquates."

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