- 030259991
- Personne

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Notice d'autorité- 146572718
- Personne
- 1908-1975
Issu d'une famille de lettrés, Nguyên Van Huyên est orphelin de père à 8 ans. Bien que manquant de moyens, sa famille réussit à l'envoyer étudier en France de 1926 à 1935. Licencié ès lettres en 1929 et en droit en 1931, il entre en 1931 à l'École des langues orientales en tant que répétiteur, puis chargé de cours (il y enseignera jusqu'en 1935). En 1934, il est le premier Vietnamien à soutenir sa thèse de doctorat à la Sorbonne (Les chants alternés des garçons et des filles en Annam) avec une thèse complémentaire (L'habitat sur pilotis en Asie du Sud-Est). Les deux textes sont publiés la même année chez Geuthner, à Paris.
De retour au Vietnam en 1935, il enseigne à l'École du protectorat jusqu'en 1938. Il intègre cette même année l'EFEO, en tant que détaché de l'enseignement pour un an. L'année suivante, il est nommé membre temporaire, puis membre permanent dès 1940. Dans le même temps, il fait partie du Comité de recherches scientifiques de l'Indochine (1941-1945).
Après août 1945, il entre dans le gouvernement de Hô Chi Minh, en tant que directeur du Service de l'enseignement universitaire (Dai hoc hoc vu). Conformément à ses fonctions, il organise et coordonne des programmes d'enseignement aussi variés que difficiles. De 1946 à sa mort, il est ministre de l'Éducation nationale de la République démocratique du Vietnam.
S'intéressant à la culture traditionnelle et populaire, non seulement des Vietnamiens à proprement parler, mais encore des minorités, il laisse une abondante bibliographie, majoritairement en français.
- 026743884
- Personne
- 1926-2007
Membre de l'École française d'Extrême-Orient de 1968 à 1991. Jean Boulbet est également Consul honoraire de France à Phuket, cofondateur et président de l'Alliance française de Phuket et conseiller auprès des Directions régionales des parcs naturels (Thai͏̈lande du Sud).
- 035127945
- Personne
- 1878-1945
Licencié ès lettres, diplômé de chinois de l'École des langues orientales, Paul Pelliot est, dès 1899, nommé pensionnaire de la Mission archéologique en Indochine, puis professeur de chinois deux ans plus tard. Il se donne pour tâche de rassembler les documents fondamentaux de l'histoire indochinoise et particulièrement les textes chinois qui constituent les plus anciens textes historiques sur les pays de l'Indochine.
Il est envoyé en mission à Pékin, en 1900, en vue de constituer une bibliothèque chinoise. Son séjour correspond en Chine à la révolte des Boxeurs. Pour sa conduite devant le siège des Légations, P. Pelliot se voit nommer chevalier de la Légion d'honneur. Il prolonge son séjour en Chine pour ses recherches bibliographiques et regagne Saigon en 1901 avec une ample moisson de livres, de peintures et d'objets d'art, qui constituent le premier fonds de la bibliothèque et du musée de l'EFEO.
Sous son influence se développe, dans la branche sinologique de l'École, des recherches de philologie axées sur la géographie historique des pays de l'Indochine à travers les sources chinoises. Parmi ses publications, on retient notamment ses articles « Mémoires sur les coutumes du Cambodge de Tcheou Ta-Kouan », qu'il traduit et annote dans le BEFEO (1902), et « Le Fou-Nan » (BEFEO, 1903), dont il situe précisément le royaume. L'année suivante, P. Pelliot publie, toujours dans le BEFEO, « Deux itinéraires chinois de Chine en Inde à la fin du VIIIe siècle », commentaire nourri d'une nomenclature géographique qui constitue alors l'une des bases de l'histoire de l'Asie du Sud-Est. Il inventorie à Hué les livres chinois et vietnamiens des collections impériales et en fait copier un bon nombre, afin de constituer le premier fonds d'ouvrages vietnamiens de l'École. Ce travail se solde par une publication, en collaboration avec le R. P. Cadière, sur les sources annamites de l'histoire d'Annam » (BEFEO, 1904).
Une nouvelle mission, de 1906 à 1908, le mène en Asie Centrale et lui permet de fouiller plusieurs sites et de recueillir plus de 6 000 manuscrits et peintures dans les grottes de Dunhuang. On peut lire le récit de cette découverte dans le BEFEO, 1908 : « Une bibliothèque médiévale retrouvée au Kan-Sou ». En trois semaines, il entreprend et mène à bien le dépouillement de dizaines de milliers de manuscrits entassés dans une des grottes.
En 1909, de retour à Paris, il occupe le nouveau poste de sous-directeur de l'EFEO, jusqu'à sa démission, qu'il donne afin d'occuper la chaire de Langues, histoire et archéologie de l'Asie Centrale, au Collège de France, créée à son intention : P. Pelliot est alors âgé de 33 ans. Il délaisse pour un temps les travaux de sinologie pure, afin de se livrer plus spécialement à l'histoire des langues turques et mongoles et se consacrer aux récits de voyageurs chinois et européens qui ont traversé l'Asie ou se sont rendus en Chine. Pendant la première guerre, il est mobilisé, part aux Dardanelles, puis à Pékin comme attaché militaire.
Ses occupations ne l'empêchent pas de multiplier, dans le BEFEO, le T'oung Pao et le Journal asiatique, les articles sur la linguistique et la chronologie chinoise. En 1920, il assure avec H. Cordier la direction du T'oung Pao, en remplacement d'Édouard Chavannes, mort en 1918.
Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1921, il est également vice-président, et plus tard, après S. Lévi, président de la Société asiatique, président de l'Institut des hautes études chinoises. En 1932, il est chargé par le ministère des Affaires étrangères d'une mission en Extrême-Orient et profite de son voyage pour s'arrêter à Bangkok, Phnom Penh, Siem Reap, Saigon et Hanoi.
P. Pelliot a publié, de son vivant, de nombreux et souvent gros articles, mais aucun ouvrage. À sa mort, il laisse de nombreux manuscrits qui ont été publiés depuis ou qui restent encore inédits.
- 072227087
- Personne
- 1922-2000
Spécialiste de l'Inde. Membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient de 1952 à 1979.
Peltier, Anatole-Roger (1945-2018)
- 027063496
- Personne
- 1945-2018
Diplômé de l'École nationale des langues orientales vivantes en 1968 et de l'École pratique des hautes études (IVe section) en 1970, Anatole Peltier entre à l'EFEO cette même année.
Il est en poste à Bangkok de 1972 à 1978, avec une interruption d'une année (1975-1976), durant laquelle il termine et soutient sa thèse de doctorat de IIIe cycle en études extrême-orientales à l'université Paris-VII. En 1986, il obtient un doctorat d'État ès lettres et sciences humaines à l'université Paris-III. Il séjourne à Khon Kaen, dans le Nord-Est de la Thaïlande, de 1978 à 1980, puis à Chiang Mai, dans le Nord, depuis 1980, à l'exception de deux années passées à Vientiane, au Laos.
Après quelques explorations du bouddhisme thaï, ses recherches portent principalement sur les littératures traditionnelles lao et taï/thaï de l'Asie du Sud-Est (lao du Laos et du Nord-Est de la Thaïlande, khün, thaï nüa et shan de Birmanie, et lü du Sud de la Chine). L'objectif est de rendre acessibles des ouvres peu connues, grâce à leur publication dans leur graphie originelle accompagnée d'une transcription en lao ou en thaï - langues véhiculaires de la région -, d'une présentation et d'une traduction en français et en anglais, ainsi que d'un lexique. L'ensemble fournit un outil de travail utile aux étudiants et aux chercheurs. Lues publiquement dans les monastères ou chez des particuliers, ces publications participent au maintien de la tradition.
A. Peltier effectue des recherches en coopération avec des institutions européennes et asiatiques : le Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Paris) pour la publication de trois ouvrages, contes, poésie et linguistique ; l'Istituto Internazionale di Studi Asiatici Avanzati (Italie) pour la publication en italien de classiques lao et thaï ; l'université Silpakorn (Bangkok) ; le Social Research Institute (université de Chiang Mai) pour la publication d'ouvrages classiques khün et lü ; l'Institut de recherche sur la culture (Vientiane) pour des publications sur les classiques lao. Avec les religieux bouddhistes de Sieng Tung (Keng Tung) de l'État shan de Birmanie, ainsi qu'avec ceux du Xishuangbanna (Yunnan), il contribue à la formation des moines à l'informatique, les assiste pour la publication de manuels de lecture, de livres de prières et de grands classiques du bouddhisme.
- 030260213
- Personne
- 1912-2001
Membre de l'Ecole francaise d'Extrême-Orient de 1954 à 1962
- 034142711
- Personne
- 1863-1942
Professeur de malais à l'École nationale des langues orientales. - Ancien attaché à la Bibliothèque nationale. - Membre de l'École française d'Extrême-Orient de 1898 à 1900
- 072241535
- Personne
- 1870-1904
Fils du célèbre sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux. Attaché au Musée de sculpture comparée du Trocadéro. Membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient de 1901 à 1904.
Après avoir travaillé au Musée Indochinois du Trocadéro, et s'être initié à la connaissance des sculptures khmère, il intègre l'École française d'Extrême-Orient et en devient membre en 1901. Puis, Charles Carpeaux part à Angkor (Cambodge)[1] en 1901 et 1902, puis en Annam à Dong Duong et dans le Sanctuaire de Mỹ Sơn puis il rejoint Angkor pour une mission de photographies complètes du Bayon.
- 027019713
- Personne
- 1927-....
Après des études de lettres classiques (latin et grec) à l'université de Lausanne, couronnées par une licence en 1949, Jacques May passe le certificat d'études indiennes de la Sorbonne en 1951. Il poursuit à Lausanne, Paris et Londres une formation de bouddhisant, sous la direction notamment de C. Regamey, J. Filliozat, A. Bareau, P. Demiéville, et soutient en 1960 à l'université de Lausanne une thèse de doctorat qui sanctionne une spécialisation en philosophie du bouddhisme indien du Grand Véhicule avec accès aux sources sanskrites, pâlies, tibétaines et chinoises, ainsi qu'aux travaux scientifiques japonais.
Il part pour le Japon en 1961 et devient membre de l'EFEO en 1965, après des passages au Fonds national suisse et au CNRS. Il est affecté à Kyôto et prend la fonction de rédacteur en chef du Hôbôgirin, le dictionnaire encyclopédique du bouddhisme d'après les sources chinoises et japonaises fondé en 1926 par S. Lévi et Takakusu Junjiro. Son domaine de recherche est le bouddhisme dans son ensemble. La méthode, philologique, s'applique avant tout à explorer le vaste canon bouddhique chinois, à y recueillir des matériaux et à les organiser en articles d'encyclopédie. Les objectifs sont de faciliter l'accès au canon chinois et aux travaux japonais et d'enrichir et de préciser, dans la mesure du possible, les connaissances sur la transmission du bouddhisme indien en Chine. Ces principes, fixés par les fondateurs, ont été maintenus fermement par P. Demiéville et J. May. Interrompue à son troisième fascicule par la deuxième guerre mondiale, la publication reprend en 1967 avec le numéro IV.
En 1968, au terme de son contrat, J. May quitte l'École pour occuper, à l'université de Lausanne, une chaire d'études bouddhiques créée pour lui par le Fonds national suisse. S'il peut renforcer l'implantation des études bouddhiques en Suisse romande, c'est le fruit de son passage à l'EFEO.