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Groslier, Bernard Philippe (1926-1986)

  • 026904446
  • Person
  • 1926-1986

Né au Cambodge de parents français, Bernard Philippe Groslier est le petit-fils d'un fonctionnaire colonial et le fils de George Groslier, architecte, historien de l'art, écrivain et fondateur de l'École des arts cambodgiens et du musée national du Cambodge. Après des études secondaires à Clermont-Ferrand, il vient à Paris pour étudier l'histoire (université de la Sorbonne), l'histoire de l'art (École du Louvre), l'ethnologie (EPHE) et le khmer (École des langues orientales), tout en s'initiant au travail de terrain en archéologie (fouilles de Gergovie en 1942) et en ethnologie (Mission de 1946-1947, « Histoire et ethnologie en Indochine », BSEI 27).

En 1950, il est recruté comme stagiaire au CNRS, puis en 1951 comme membre de l'EFEO, deux institutions au sein desquelles va désormais s'inscrire sa carrière.

Tout d'abord nommé Conservateur du musée Blanchard de la Brosse à Saigon, il entreprend de nombreuses missions de reconnaissance aérienne au-dessus du Cambodge et du delta du Mékong, inaccessibles du fait de la guerre, puis, en 1952-1953, il conduit des fouilles du Palais royal d'Angkor Thom. Il se rend ensuite en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie, ainsi qu'au Moyen-Orient et en Grèce. Il est alors intégré au CNRS et participe aux fouilles de Cyrénaïque, avant de se rendre en Égypte, où il étudie les techniques de restauration. Il travaille enfin à Argos avec Paul Courbin, membre de l'École française d'Athènes, qui viendra plus tard l'assister sur le chantier du Sras Srang. En 1957, il fait une mission en Inde du Sud pour étudier l'art pallava, avant de se rendre en 1958 au Champa. Parallèlement, il publie deux ouvrages de vulgarisation sur Angkor (1956, 1957), qui seront suivis, quelques années plus tard, par des synthèses sur les civilisations indochinoises (1961, 1966).

Il est nommé chargé de recherche au CNRS (1955), puis détaché auprès de l'EFEO en 1958. Il s'installe alors à Siem Reap pour conduire des prospections dans la région de Roluos. En 1959, il devient directeur des recherches archéologiques de l'EFEO et s'entoure de spécialistes qui vont lui permettre de se lancer dans des travaux de grande ampleur : réorganisation des dépôts de la Conservation d'Angkor, levé topographique du parc et des principaux monuments en vue de leur publication dans les mémoires archéologiques de l'EFEO, remontage des grands ensembles monumentaux : galerie du Barattage et chaussée ouest d'Angkor Vat (1960-1970), chaussée sud d'Angkor Thom (1960-1968), Prasat Kravanh (1961-1966), Terrasses royales (1968-1971), Baphuon (1960-1971), etc., en même temps qu'il s'engage dans une approche plus globale du monde khmer (étude du Preah Khan de Kompong Svay, fouilles de Sras Srang et de Mimot).

En 1973, il doit quitter Siem Reap pour la Thaïlande, où il entreprend de nombreuses prospections, qui le conduisent en Malaisie et en Birmanie et qui constitueront le point de départ de nouvelles recherches archéologiques.

C'est alors que commence de paraître ce qui sera son principal apport scientifique. De 1973 à 1979, trois articles offrent une analyse de la « géographie historique du Cambodge ». Il y aborde les interrogations liées au développement économique des grandes civilisations asiatiques, qui constituent encore le thème de bien des recherches menées en Asie du Sud-Est. En 1976, il devient directeur du centre de recherches archéologiques (CRA) que le CNRS a installé à Valbonne. Il s'interroge alors sur l'objet même de ses études (« Coûts et profits en archéologie ») et sur l'éthique en matière de restauration architecturale.

L'oeuvre de Bernard Philippe Groslier dépasse donc largement ses travaux sur le Cambodge ancien. Grand voyageur, il prend la mesure des questions liées à l'indianisation, tout en s'intéressant à la sinisation des Yao et des Lolo, ainsi qu'aux céramiques chinoises, qui deviennent des critères de datation indispensables. Doté d'un charisme et d'un caractère hors du commun, Bernard Philippe Groslier réussit à relancer les travaux de restauration et la recherche archéologique dans le contexte politique délicat de l'émancipation des peuples indochinois. Même si son œuvre scientifique sur la « cité hydraulique » doit être aujourd'hui soumise à une réflexion critique, elle n'en demeure pas moins la base de nos interrogations sur l'émergence et le déclin des civilisations orientales.

Hérail, Francine (1929-....)

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  • Person
  • 1929-....

Historienne, spécialiste du Japon ancien (avant l'ère Meiji). Directeur d'études, titulaire de la chaire d'histoire et philologie japonaises à l'École pratique des hautes études, IVè section, (jusqu'en 1998). A été pensionnaire de la Maison franco-japonaise de Tokyo. Professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), (jusqu'en 1981). Auteur d'ouvrages de référence et traductrice de textes historiques.

André Leroi-Gourhan (1911-1986)

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  • Person
  • 1911-1986

Ethnologue et préhistorien. Docteur ès lettres (1944). Chargé de mission à Guimet (1941-1942). Directeur-adjoint du musée Guimet (1940-1943). Sous-directeur du musée de l’Homme, de 1947 à 1951. Fondateur du Centre de formation aux recherches ethnologiques, Musée de l'Homme, Paris (1946) et du Centre de documentation et de recherches préhistoriques (1948). Titulaire de la chaire de Préhistoire (1969-1982) au Collège de France. Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (élu en 1980).

Mus, Paul (1902-1969)

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  • Person
  • 1902-1969

Paul Mus est né dans une famille d'enseignants, où, très jeune, ses facultés intellectuelles ont pu s'épanouir. Toute son enfance se déroule en Indochine, puis il rentre en France pour faire ses études. Élève de khâgne au lycée Henri IV, il a pour maître le philosophe Alain. Il se tourne vers l'orientalisme et devient disciple de Sylvain Lévi en sanskrit et tibétain, et d'Arnold Vissière en chinois. Il apprend également le siamois et le vietnamien. Il devient membre de l'EFEO en 1927, soutient en 1933 une thèse de doctorat très remarquée sur le Borobodur. En 1937, il est nommé directeur d'études à la Ve section de l'École pratique des hautes études.

Lors de la deuxième guerre mondiale, il est officier. Fin 1940, il gagne Calcutta et la France Libre pour laquelle, en 1944, il est parachuté au Tonkin. Lors du coup de force japonais du 9 mars 1945, il est à Hanoi et travaille pour le compte des services spéciaux. Il échappe aux Japonais, rejoint à pied Son La, puis Kunming, ce qui lui vaut de nombreuses aventures.

Après la capitulation japonaise, il devient pour quelque temps conseiller du général Leclerc, et intervient en faveur d'une politique accordant clairement l'indépendance au Vietnam. Il se retire sur un échec.

Il est alors nommé, en France, directeur de l'École nationale de la France d'outre-mer. En 1946, il obtient la chaire de civilisations d'Extrême-Orient au Collège de France. Quelques années plus tard, il accepte d'assumer parallèlement un enseignement à l'université de Yale.

Dans ses travaux, P. Mus privilégie la compréhension en profondeur sur la diversité. Il sent la distance sensible entre « l'homme de terrain » et le savant de cabinet. Son exigence est de « ne pas prendre une bibliothèque pour l'équivalent d'un pays ». Dans les pas de J. Przyluski, S. Lévi et J. Granet, il s'applique à rechercher les substrats anciens, « les antécédents, ployés et recouverts par les apports brahmaniques pour l'Inde (ou confucéens pour la Chine) ». Pour cela il combine les résultats de plusieurs disciplines : linguistique, ethnographie, archéologie, histoire des religions. Il en réalise une excellente formulation dans la conférence de 1934 intitulée : « Cultes indiens et indigènes au Campa ». Pour l'archéologue du Borobudur, ce monument et le stûpa en général sont parmi les grandes sources de réflexion et le meilleur cadre de référence pour ses recherches sur l'histoire du bouddhisme.

Pelras, Christian (1934-2014)

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  • Person
  • 1934-2014

Christian Pelras, né le 17 août 1934 et mort le 19 juillet 2014, est un ethnologue français spécialiste de l’Indonésie. Il étudie dans un premier temps la sociologie et l’ethnologie à Paris, puis apprend l’indonésien d’abord à l’Ecole des Langues Orientales puis en Indonésie grâce à une bourse du gouvernement indonésien. Il débute en tant que chercheur en 1962 au Musée de l’Homme et écrit une thèse sur la commune de Goullien située dans le Finistère. Suite à ces travaux il entre au CNRS en 1964 sous la direction d’André Leroi-Gourhan. Il est aussi affecté au Centre de documentation et de recherche sur l’Asie du Sud-Est et le monde insulindien (CEDRASEMI), dirigé par Georges Condominas. Il y restera jusqu’en 1984, année de la dissolution du CEDRASEMI. Par la suite il devient directeur de recherche puis en 1991, il est nommé codirecteur du LASEMA, le laboratoire d’Asie du Sud-Est et du monde austronésien. Il dirige l’établissement jusqu’en 1994 puis devient membre élu de son conseil. Christian Pelras prend sa retraite en 1999.

Taillard, Christian (1942-....)

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Christian Taillard est né le 22 avril 1942 en Corrèze. Il devient Docteur en géographie de l’Université de Paris Sorbonne en 1971 et chercheur au CNRS la même année. En 1973 il se rend au Laos auprès du Commissariat au plan et à la coopération pour reprendre un travail de recensement devant être traité informatiquement par l’ESCAP. Il y retourne l’année suivante afin de d’achever le traPièceent des données récoltées en 1973 mais ces dernières ne seront jamais publiées. Revenu en France par la suite , il devient Directeur de recherche au CNRS en 1988. Enfin depuis 2008 il accède au titre de Directeur de recherche émérite au CNRS.

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