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Person

Taylor, Justin (1789-1879)

  • 027156125
  • Person
  • 1789-1879

Fondateur (en 1844) de l'Association des artistes peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et dessinateurs, devenue Fondation Taylor. Dessinateur, graveur. Né en Belgique de parents anglais ; naturalisé français. Baron. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1847.

Elisseeff, Serge (1889-1975)

  • 028294947
  • Person
  • 1889-1975

Japonologue né en Russie. Premier étranger admis à l'Université de Tōkyō. Exilé en France en 1921, il enseigna à la Sorbonne, puis à Harvard de 1932 à 1957. Il fut directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (en 1957)

Lamotte, Étienne (1903-1983)

  • 028919807
  • Person
  • 1903-1983

Étienne Lamotte est né en 1903 à Dinant le 21 novembre 1903, d’un père versé dans la recherche érudite. Il fit lui-même ses « humanités » au collège Notre-Dame de Bellevue à Dinant. Son premier contact avec Louvain date de cette époque : se destinant à la prêtrise, il entra au séminaire Léon XIII et suivit des études de philosophie thomiste et de philologie classique à dans cette ville, siège d’une célèbre université d’obédience catholique établie depuis 1425. De 1923 à 1925, il prit part aux réunions du Grand Séminaire de Malines, et s’acquitta de son service militaire. En 1926, il fut ordonné prêtre. Il profita d’un voyage à Rome pour compléter sa formation théologique et sa connaissance du sanscrit. Après deux ans d’études classiques et orientales, il fut nommé docteur en Langues Orientales (1929), puis docteur en Philosophie et Lettres (1930). La même année, il fut reçu lauréat d’un concours universitaire qui lui valut de recevoir une bourse de voyage. Il se rendît à Paris pour suivre les enseignements de plusieurs professeurs spécialisés : Sylvain Lévi et Alfred Foucher (sanscrit), Paul Démiéville (chinois), Marcelle Lalou (tibétain), Jean Przyluski (pāli). C’est vers cette même période qu’il commença à suivre l’enseignement de l’indianiste Louis de la Vallée Poussin, lequel lui conseilla de se spécialiser en langues bouddhiques à Paris. ­Étienne Lamotte consacra ses efforts à traduire des textes du Canon bouddhique qui n’existaient que dans des versions tibétaines ou chinoises. Il préparait une thèse de doctorat, les Notes sur la Bhagavad-Gïtâ, publiée en 1929.
En 1932, il rédigea avec Jean Przyluski un article qui parut dans le Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient : "Bouddhisme et Upanisad".
A son retour de Paris en 1932, il fut nommé maître de conférences de l’Université de Louvain. En 1934, il y était nommé chargé de cours. Son enseignement comprenait l’étude du pāli, du sanscrit, du chinois, du tibétain. A cet ensemble linguistique s’ajoutait l’introduction à l’indianisme, l’histoire de la philosophie de l’Inde, ainsi que des éléments de philologie grecque. Il devint professeur ordinaire en 1937.
La vie d’Étienne Lamotte fut marquée par le second conflit mondial. Il fut mobilisé comme aumônier militaire. En mai 1940, un incendie brûla une grosse partie de la bibliothèque de l’Université de Louvain, dont des ouvrages de Louis de la Vallée Poussin, ainsi que le tirage de son ouvrage La Somme du Grand Véhicule d’Asanga. Il en fut réduit, pour réaliser ses travaux de recherches, à sa propre bibliothèque personnelle. Les vicissitudes de l’Occupation ne lui permettaient pas de se rendre à Paris pour consulter les manuscrits tibétains de la Bibliothèque nationale de France. Contraint et forcé par les événements, il abandonna la rédaction du troisième volume de la Somme. Il projeta alors d’élaborer une traduction d’un texte bouddhique, pour lequel il n’existait à l’époque qu’une traduction unique en langue chinoise : le Traité de la Grande Vertu de Sagesse. Il y consacra trente-six années de sa vie. Comme pour les textes qu’il a traduits, Étienne Lamotte renvoyait son lecteur aux sources, et fournissait un état de la recherche sur son sujet d’étude. Le Traité est important, car il comble un vide : l’original sanscrit était perdu. C’est le travail accompli par Étienne Lamotte qui a permis de restituer un savoir et de le sauver de l’oubli, à la manière des savants byzantins et arabes ayant sauvegardé les écrits de la Grèce antique lors du moyen-âge occidental.
Il frôla la mort dans la nuit du 11 au 12 mai 1944 : un bombardement allié dévasta Louvain, et le collège Saint-Esprit, où résidait Étienne Lamotte. Beaucoup de ses collègues étaient morts, et la déflagration avait généré de la poussière qui rendait l’air suffocant. Étienne Lamotte sortit des décombres en respirant avec difficulté, mais vivant. Il ne put que constater les dégâts : les caves étaient en ruines, mais sa bibliothèque était intacte. En 1944 parut le premier volume de la traduction du Traité de la Grande Vertu de sagesse, ce qui coïncida avec le début de la fin du second conflit mondial.
La reconnaissance et la notoriété publique commencèrent en pleine guerre : en 1941, il était fait chanoine honoraire du chapitre métropolitain de Malines. En 1946, l’Académie des Inscriptions et belles-lettres lui décerna le Prix Stanislas Julien pour la traduction du volume I du Traité. La même année paraissait « La conduite religieuse du Faisan dans les textes bouddhiques », article qui se voulait une exploration de contes légendaires.
En 1949 paraissait le second volume du Traité. Ce patient travail de traduction se poursuivit pendant trente ans. Ce qui lui valut d’être fait correspondant (1951) de l’Académie royale de Belgique. La même année, il assura une série de conférences au Collège de France. En 1952, il devint membre d’honneur de l’École française d’Extrême-Orient. En 1953, la médaille du Prix Francqui récompensa ses travaux. Puis, en 1959, il devint membre de la Classe des Lettres de l’Académie royale de Belgique et correspondant étranger de l’Institut de France.
La parution de son travail sur l’Histoire du Bouddhisme indien. Des origines à l’ère Saka9 (1958) lui gagna la reconnaissance de la communauté scientifique : Prix Goblet d’Alviella (1961), Prix du Concours quinquennal belge des Sciences Historiques (1955-1960), il fut nommé membre d’honneur de la Société Asiatique en 1960. C’est encore l’ouvrage par lequel il est le plus connu dans la communauté scientifique des bouddhologues et chercheurs en études orientales. Cette somme de travail encyclopédique a renouvelé la vision du bouddhisme en son temps.
Concomitamment, il fut chargé par la Papauté de participer aux réunions de travail du Concile Vatican II. Sa mission consista à élaborer des textes relatifs aux peuples non-chrétiens. C’est dans ce contexte qu’il joua un rôle non négligeable dans la création - en mai 1964 - du Secrétariat pour les Non-Chrétiens par le Pape Paul VI, ancêtre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Son savoir encyclopédique l’amena à multiplier ses interventions lors de conférences et colloques : en 1963, il fit des conférences à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres, dont il devint membre correspondant en 1964. En 1969, il se livrait à des conférences orales à la Fondation Giorgio Cini (Venise), ainsi qu’à l’Istituto per il Medio ed Estremo Oriente (Rome).
En 1962, Étienne Lamotte traduisait un des textes fondamentaux du Bouddhisme mahāyāna : l’Enseignement de Vimalakīrti11, étude relative aux doctrines de la « Voie du Milieu » et du Grand Véhicule.
Les sociétés savantes l’accueillirent parmi leurs membres : élu membre de la Royal Asiatic Society et promu doctor honoris causa de l’Université de Rome (1967), l’Académie chinoise de Hwa Kwang en fit l’un des siens en 1968. En 1969, l’Université de Gand lui décerna le titre de doctor honoris causa. La British Academy (1970) ne fut pas en reste.
Entre 1966 et 1974, il assista aux troubles qui menèrent à la scission de l’Université de Louvain. A l’origine, un mouvement d’opinion réclamait une « flamandisation » de l’enseignement donné à l’Université catholique. Des manifestations menées contre la présence de la Section de la langue française à Louvain amenèrent à un transfert de ladite section en Wallonie, à Bruxelles.
L’Université de Louvain fut scindée en deux ensembles distincts à partir de 1972 : la Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven), située sur le lieu originel à Louvain, en territoire flamand ; et l’Université catholique de Louvain (UCL), située en territoire wallon, à Louvain-la-neuve. L’Institut orientaliste, petit laboratoire de recherche où l’on parlait couramment les deux langues, ainsi que la Faculté de Philosophie et Lettres, fut aussi amené à déménager à Louvain-la-neuve12.
En 1971, il donna des cours au séminaire d’études bouddhiques de l’Université de Göttingen, en lien avec ses amis Heinz Bechert et Ernst Waldschmidt. En 1972, il devint membre correspondant de cette Université. En 1973, on réimprima la Somme du Grand Véhicule d’Asanga13, qui consiste en une traduction et un commentaire d’un texte du célèbre moine bouddhiste gandhârais Aryasanga en version tibétaine. Elle expose la doctrine de l’École bouddhique de Cittamātra.
Avant de prendre sa retraite en 1974, Étienne Lamotte eut la tristesse de voir démanteler son programme d’études bouddhiques. En 1977, sur l’invitation de la Japan Foundation, il fit un voyage au Japon. Il y fut fasciné par ce qu’il vit, et cela confirma son approche du Bouddhisme qu’il avait mené jusqu’à cette date essentiellement en Europe, par l’étude de ses textes fondamentaux.
En 1982, l’Université Kelaniya de Sri Lanka lui décerna le titre de doctor honoris causa. En 1983, la communauté monastique de Siri Kalyani lui décernait le titre d’« expert en Écritures bouddhiques ». Il avait projeté de se rendre sur place. Il décéda quelques jours plus tard.
Étienne Lamotte a légué sa bibliothèque à l’Institut du Hōbōgirin, siège à Kyoto de l’École française d’Extrême-Orient.

Kyburz, Josef A.

  • 029185106
  • Person
  • (par souci de protection des données à caractère personnel, le jour et le mois de naissance peuvent ne pas être affichés)

Spécialiste des religions du Japon. Chargé de recherche au CNRS (en 2011)

Goloubew, Victor (1878-1945)

  • 029556279
  • Person
  • 1878-1945

Issu d'une famille aristocratique russe, Victor Goloubew reçoit une solide formation classique. Violoniste virtuose, il parle couramment plusieurs langues et poursuit des études supérieures à Saint-Pétersbourg avant de se rendre à l'université d'Heidelberg, où il obtient, en 1904, le titre de docteur en philologie avec une thèse sur la traduction allemande de Marivaux et une spécialité dans les études d'histoire de l'art et d'archéologie. Il s'établit ensuite à Paris, où il rassemble une riche collection de peintures chinoises et de miniatures persanes. Il se rend aussi à plusieurs reprises en Italie, où il découvre dans la peinture du Quattrocento vénitien l'influence des civilisations orientales.

Il entreprend en 1910 un voyage d'étude en Inde et à Ceylan. Il en ramène une importante documentation photographique, en partie publiée par son ami l'éditeur belge van Oest dans une édition de luxe Ars Asiatica. De retour en France, il est chargé d'un cours sur l'art de l'Inde à l'École des langues orientales et collabore avec Henri d'Ardenne de Tizac à plusieurs expositions du musée Cernuschi.

Lors de la première guerre mondiale, il est accrédité auprès du gouvernement français comme représentant de la Croix Rouge russe. C'est à cette époque qu'il s'initie aux méthodes d'observation aérienne et se lie avec le Maréchal Pétain, auquel il restera toujours fidèle. Par la suite, ruiné par la révolution russe, il continue de fréquenter les milieux orientalistes. Il fait la connaissance de Louis Finot, qui soumet sa candidature à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il est nommé membre temporaire de l'EFEO en 1920 et participe à l'installation du pavillon de l'EFEO à l'Exposition coloniale de Marseille en 1922.

En Indochine, il se consacre à des travaux photographiques pour le musée cam de Tourane (Ars Asiatica, 1922), ainsi que pour les monographies d'Angkor Vat (EFEO, 1929-1932) et de Bantey Srei (EFEO, 1926). Il publie également une analyse du Harihara de l'Asram Maha Rosei (Études asiatiques 1, 1925) et, avec Louis Finot, une étude du symbolisme du monument de Neak Pean, dans laquelle est mise en évidence sa consécration à Lokeçvara (BEFEO 23) ; ce travail est complété par la publication de l'étude iconographique du cheval Balaha (BEFEO 27). Il est alors nommé membre permanent de l'EFEO pour les études d'histoire de l'art (1925), puis, en 1927, secrétaire-bibliothécaire. La même année, il entreprend des fouilles à Sambor Prei Kuk (BEFEO 27), puis s'intéresse à la civilisation ancienne du Thanh-Hoa (BEFEO 29).

En 1931, il se rend en France, afin d'organiser l'installation des collections de l'EFEO à l'Exposition coloniale de Vincennes. Homme public, bénéficiant de ses nombreuses relations, il va devenir, selon une expression de George Coedès, « l'ambassadeur intellectuel de l'École », donnant de nombreuses conférences, tant en France qu'à l'étranger, dans des domaines variés touchant l'histoire de l'Inde et de l'Indochine. Il met également à profit ses contacts pour développer des collaborations entre l'aéronautique militaire et l'École : des photos aériennes, suivies de prospections, révèlent les traces de nombreux aménagements urbanistiques (enceintes, chaussées, canaux, douves) (1933 à 1936). Il s'intéresse également à l'art indien et est chargé d'une mission sur des sites nouvellement découverts et visite Virampatnam (Pondichéry).

Il s'engage cependant de manière de plus en plus évidente dans la collaboration. En 1941, il adhère à la Légion des combattants de Hanoi, crée un organe de propagande franco-japonais et part donner plusieurs conférences à Tôkyô et à Kyôto, à l'invitation du gouvernement japonais et de la Société pour le développement des relations culturelles internationales.

Sa mort à Hanoi pendant l'occupation japonaise, en avril 1945, à la suite d'une maladie, passe presque inaperçue. Il reste, pour longtemps, l'« oublié » de l'École française d'Extrême-Orient et n'a pas droit à une notice nécrologique dans le BEFEO, jusqu'aux longs articles rédigés par Louis Malleret, vingt ans plus tard (1964, 1967). Esthète, Victor Goloubew donne aux travaux de l'École une grande résonance. Toutefois, ses interprétations audacieuses, mais souvent aléatoires, donnent lieu à des débats publics qui mettent en cause les méthodes de travail et l'objectivité de l'École (Gaspardone, déc. 1936). De plus, son rôle dans les grandes manifestations coloniales et ses engagements personnels sur le rôle de l'École en Indochine, expliquent l'ostracisme dont il a longtemps été l'objet.

Parmentier, Henri (1871-1949)

  • 029962870
  • Person
  • 1871-1949

Henri Parmentier passe sa jeunesse à Paris. Bachelier ès lettres et ès sciences en 1888-1890, il entre à l'École des beaux-arts, section architecture, en 1891. Attaché au service d'architecture de Tunis, il débute dans l'archéologie par un relevé et une restitution du temple de Saturne-Baal à Dougga (mention honorable au Salon des Artistes français, en 1896). Nommé pensionnaire-architecte de l'EFEO naissante, il débarque en novembre 1900 en Indochine, qui va devenir sa deuxième patrie. Sa première mission consiste en l'étude et la sauvegarde des monuments cam, très peu connus à l'époque et souvent confondus avec des temples khmers. Après un repérage complet, il entreprend avec Ch. Carpeaux de longues campagnes de fouilles sur les sites de Mi Son en 1903-1904, de Dong Duong, de Chanh Lô en 1905 et de restauration des temples de Po Nagar en 1905 et de Po Klaung Garai en 1908.

Ses études et relevés des monuments cam sont publiés dans l'Inventaire descriptif des monuments cams de l'Annam, dont le premier volume (description des monuments) paraît en 1909 et le second (étude de l'art cam) en 1918. Ils lui valent le Prix d'archéologie coloniale.

En 1904, il est nommé chef du service archéologique de l'EFEO et organise, en compagnie d'H. Dufour et Ch. Carpeaux, une première mission à Angkor. Les trois archéologues effectuent un relevé complet des bas-reliefs du Bayon. H. Parmentier obtient en 1905 le diplôme d'architecte dplg en présentant une étude sur un type d'habitat adapté aux conditions climatiques du Tonkin.

En novembre de cette même année, il organise la Conservation d'Angkor et, en 1908, l'installation des collections du musée de l'EFEO à Hanoi. Il réalise les plans du musée d'art cam de Danang, qui sera achevé en 1919 et agrandi en 1936. Le musée recevra officiellement, à cette occasion, le nom de musée Henri Parmentier.

En 1907, l'École commence un programme de travaux sur le site d'Angkor ; H. Parmentier met en place un programme de conservation des édifices. En 1911, l'étude des temples de Sambor (Kompong Thom), jusque-là considérés comme cam, l'amène à définir un nouvel art : l'art pré-angkorien. Il étudie, entre autres, les bas-reliefs du grand temple de Bantey Chmar, les temples de Vat Phu, de Vat Nokor, l'architecture khmère ancienne d'après les bas-reliefs du Bayon et, en collaboration avec L. Finot et V. Goloubew, en 1926, le temple de Bantey Srei.

En 1932, il dégage le temple du Krol Roméas sur le Phnom Kulen. Atteint par l'âge de la retraite, mais choisissant de continuer à travailler pour l'EFEO, il est nommé Chef honoraire du Service archéologique. En 1933, il décide de mettre à jour L'inventaire des monuments indochinois de Lunet de Lajonquière, mais sa santé affaiblie par ses nombreux séjours dans la brousse ne lui permet pas de poursuivre ce travail sur le terrain. Il se fixe alors définitivement au Cambodge et rédige un ouvrage sur l'art architectural hindou en Inde et en Extrême-Orient. Il consacre les dernières années de sa vie à la réalisation d'un travail sur l'art du Laos, mais le pillage de sa bibliothèque, lors de l'occupation japonaise, le prive d'une partie de sa documentation. Il meurt le 22 février 1949 à Phnom Penh.

Il avait assuré par deux fois la direction de l'EFEO par intérim : du 2 juillet 1909 au Ier novembre 1910 et du 7 mai 1918 au 8 décembre 1920, soit durant un total de trois ans. Outre ses travaux archéologiques, il rédigea de nombreux guides et catalogues : du musée de Phnom Penh (BEFEO 12), de celui de Hanoi (1915) et de celui de Tourane (BEFEO 19), guides « Henri parmentier » sur l'art de l'Indochine (1936, 18 fasc.) et guide d'Angkor (1950). Il publia également dans la revue de Hanoi, Indochine, en 1944, des « Souvenirs d'un vieil archéologue indochinois ».

Dumont, René (1922-....)

  • 030309832
  • Person
  • 1922-....

Architecte DPLG. Conservateur adjoint des monuments d'Angkor (1955-1958), professeur d'architecture et d'histoire de l'art Khmer à l'Université des beaux-arts de Phnom Penh (1965-1975)

Lévy, Paul (1909-1998)

  • 030588278
  • Person
  • 1909-1998

Né à Saigon, Paul Lévy poursuit ses études supérieures à Paris et obtient, en 1934, une licence ès lettres et un diplôme de l'Institut d'ethnologie. Il est nommé en 1937 à la tête du nouveau service ethnologique de l'EFEO à Hanoi. Il mène alors des fouilles préhistoriques au Laos, où il effectue des sondages stratigraphiques dans les abris sous roche de la région des Hua Pan, au Nord-Est du Laos, ainsi qu'au Cambodge, où il découvre le site préhistorique de Mlu Prey.

Les groupes ethniques du Nord et du Centre du Vietnam font également l'objet de ses recherches, mais c'est le Laos qui retient avant tout son attention : il accumule une documentation d'une exceptionnelle richesse sur les fêtes, les croyances, les rituels, et la culture technique et religieuse. Il réalise en outre différentes missions en Indochine, en vue de la création de galeries d'ethnographie au musée Blanchard de la Brosse de Saigon et au musée Albert Sarraut de Phnom Penh, et d'un musée d'ethnographie à Hué. En 1938, il est nommé Conservateur de la section de préhistoire et d'ethnologie du musée Louis Finot, à Hanoi.

Il est cofondateur avec P. Huard de l'Institut indochinois pour l'étude de l'homme, qui rassemble pour la première fois des chercheurs français et vietnamiens et publie un bulletin de 1938 à 1944. Sous l'égide de cet institut, il organise également un enseignement d'histoire, d'ethnologie et d'archéologie à l'université de Hanoi.

Il est ensuite nommé successivement, à l'EFEO, membre permanent en 1939, secrétaire-bibliothécaire en 1943, et enfin directeur de 1947 à 1950. L'École fait face, à cette époque, à de fortes restrictions financières et matérielles, tandis que le personnel scientifique et technique est en partie absent, soit rentré en France, soit mobilisé au Vietnam. Paul Lévy publie alors une revue scientifique en français et en vietnamien intitulée Dan Viêt Nam, limitée à quelques numéros, mais qui contient des articles fondamentaux, notamment ceux qu'il signe lui-même sur les tambours de bronze et la civilisation de Dong Son. En 1950, il accepte une direction d'études des religions de l'Asie du Sud-Est continentale et insulaire à l'EPHE.

Ses publications comptent des travaux de paléo-ethnologie dans le BEFEO et dans les comptes rendus de l'Institut indochinois pour l'étude de l'homme. Dans le domaine de l'histoire des religions, il pose l'hypothèse, développée au cours de son enseignement, de l'existence, aux origines du bouddhisme, de conceptions semblables à celles qui caractérisent les religions de mystère de l'antiquité occidentale.

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