Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1899-1969 (Création/Production)
Niveau de description
Fonds
Étendue matérielle et support
41 cartons, 7 ml
Zone du contexte
Nom du producteur
Notice biographique
George Cœdès se destinait à une carrière de professeur d'allemand. Obtenant dès l'âge de 19 ans une licence d'enseignement, puis, en 1906, un diplôme d'études supérieures, il enseigne cette langue au lycée Condorcet dès 1908, juste après un séjour d'un an en Allemagne et avant deux ans de service militaire. Pourtant, c'est par un coup de foudre pour des stèles admirées au musée que sa vie sera déterminée. Il suit les cours de l'École pratique des hautes études, où il apprend le sanskrit et le khmer. À 18 ans, il publie dans le BEFEO son premier article sur une inscription du Cambodge en khmer et en sanskrit.
En 1911, à la fin de son service militaire, G. Cœdès obtient son diplôme de l'EPHE, est nommé à l'EFEO en octobre, et s'embarque pour le Cambodge en novembre. Au cours de brefs séjours à Bangkok, il noue des liens avec le Prince Damrong, qui finit par lui demander d'assumer la charge de Conservateur de la Bibliothèque nationale du Siam. Il y est détaché par l'EFEO à partir de 1918.
Marié à une artistocrate khmère, mais devenu fonctionnaire siamois, il s'applique à moderniser les méthodes de la bibliothèque Vajirañâna de Bangkok, à l'alimenter en sources européennes, à organiser les collections de stèles et à susciter un inventaire des inscriptions dans l'ensemble du Siam, dont il publie un premier recueil en 1924. Cette même année, une proclamation royale crée un Service archéologique chargé de la conservation des monuments anciens, qui se voit placé sous la responsabilité de la bibliothèque dont G. Cœdès est justement le conservateur. Le traducteur en cabinet qu'il a surtout été a ainsi l'occasion d'aller sur le terrain. Il est déjà une figure bien connue du tout Bangkok : membre du conseil, éditeur du Journal, puis président de la Siam Society, il écrit dans les journaux, remplit les fonctions de secrétaire du Comité de l'Alliance française au Siam, ainsi que de l'Assistance française aux œuvres de Guerre, fait partie des membres du Royal Bangkok Sports Club et devient même secrétaire général de l'Institut royal du Siam.
L'année 1929 met fin à treize années de séjour au Siam, dont il dira qu'elles furent les plus heureuses de sa vie : il part pour Hanoi assumer ses nouvelles fonctions de directeur de l'EFEO, qu'il n'abandonnera qu'en 1947 pour prendre sa retraite.
Jusqu'à cette époque, s'il a surtout déchiffré des inscriptions anciennes, il n'a dédaigné ni l'histoire de l'art, ni l'histoire des langues, ni l'histoire tout court, produisant même, en 1918, un article séminal sur l'empire des mers du Sud, Srivijaya. Les longs séjours au Cambodge et au Siam lui ont permis de connaître de près deux pays qu'il appellera « hindouisés » ou « indianisés », et il va maintenant passer près de 20 ans dans un troisième pays d'Asie du Sud-Est, le Vietnam. Il s'installe à Hanoi au début de 1930.
G. Cœdès développe à Hanoi des services - bibliothèque, laboratoire photographique, musée - à la mesure de l'importance que l'institution acquiert. Il excelle dans l'art d'en faire connaître l'activité par des conférences, par les Cahiers de l'EFEO, et par de courts articles de vulgarisation paraissant parfois dans plusieurs périodiques. Il fait écho à la recherche scientifique internationale grâce à de nombreux comptes rendus de lecture qu'il publie dans le BEFEO.
G. Cœdès est surpris par la guerre alors qu'il se trouve en congé administratif en France et que Paul Mus le remplaçe à Hanoi. Rappelé en Indochine, il y arrive le 4 novembre 1939. Il s'emploie à garder un profil obéissant aux yeux de l'Amiral Decoux, tandis que deux de ses fils sont mobilisés en France et que son adjoint va revenir comme envoyé du général de Gaulle auprès de la résistance indochinoise.
Malgré - ou à cause de - ces temps difficiles, fort de sa connaissance de l'épigraphie de toute l'Asie du Sud-Est, il met au point une première version d'une synthèse historique pionnière sur l'ensemble de l'Asie du Sud-Est, l'Histoire ancienne des États hindouisés d'Extrême-Orient qui paraît à Hanoi en 1944. Sous un titre légèrement différent, elle sera appelée à un grand succès international après la guerre, alors que les enseignements universitaires sur l'Asie du Sud-Est connaissent un développement sans précédent.
La guerre finie, G. Cœdès rentre en France et, en 1947, prend sa retraite de directeur de l'EFEO. Il devient Conservateur du musée d'Ennery et le reste jusqu'à sa mort. En 1947-1948, il est professeur d'ethnographie à l'École supérieure d'anthropo-biologie. De 1947 à 1951, il assure des cours à l'École nationale des langues orientales vivantes. Honoré de nombreuses décorations françaises et étrangères, membre de l'Académie des sciences d'outre-mer depuis le Ieroctobre 1948, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles lettres en 1958 et reçoit l'épée de membre de l'Institut en 1959. Il est élu président de la Société asiatique en 1964. Il s'éteint en 1969, à l'âge de 83 ans.
Formé à la rigueur de l'épigraphie, G. Cœdès a produit l'œuvre monumentale des Inscriptions du Cambodge (8 vol.) et peut être aussi considéré comme le père de l'épigraphie thaïe. Philologue, il a exploré les chroniques religieuses du Siam et proposé une première histoire de l'alphabet thaï. Archéologue, il a élaboré des descriptions de détail, tout autant qu'il a formulé des hypothèses d'ensemble. De la génération tenant de l'orientation classique de l'histoire, il était néanmoins ouvert aux perspectives d'une histoire sociale, sans avoir pu lui-même la développer.
Histoire archivistique
Les archives de George Cœdès sont dispersées dans différentes parties du monde. En France, un fonds d’archives George Cœdès a été conservé à l’École française d’Extrême-Orient, dans la salle de consultation de la Photothèque, avant d’être transféré dans la salle des archives de la Bibliothèque. Il a, selon toute vraisemblance, toujours constitué un fonds d’un seul tenant : il n’a pas connu de versements successifs, de mélanges à d’autres fonds, ou n’a été réparti sur différents sites. A l’heure actuelle, on est amené à émettre plus d’hypothèses que de certitudes à propos de la provenance du fonds. Le classement opéré par George Cœdès. Cœdès gardait-il ses documents à ses côtés ? En tant que chercheur, et professeur, comment organisait-il lui-même les documents qu’il produisait ? On peut imaginer qu’un classement naturel se faisait. Une première catégorie de documents, des documents dits « nomades » devaient le suivre, au gré de son programme et de ses recherches. Il était, en effet, souvent en déplacement pour : -faire des allocutions publiques lors de colloques ou de conférences radiodiffusées ; -participer à des soutenances de thèses ; -intervenir comme membre d’une association (président de la Société Asiatique, entre autres). Certains documents, en revanche, nécessitaient des retouches, des corrections : on pense immédiatement aux cours et aux traductions. D’où une deuxième catégorie de documents, dits « sédentaires », des « matrices », des véritables « métiers à tisser » . Mais ces deux catégories devaient se confondre : on peut en effet imaginer un Cœdès corrigeant des traductions du canon pali, ou des bas-reliefs du Bayon d’Angkor, lors de ses trajets en train pour aller sur ses lieux de conférences (Italie, Suisse, Grande-Bretagne, Pays-Bas, etc.). Conclusion : la liste des hypothèses. Il paraît ainsi vraisemblable de penser que l’ensemble desdites archives fut mis en boîte : -soit par George Cœdès lui-même pendant la dernière partie de sa vie sur son lieu de travail ou chez lui ; -soit par un de ses secrétaires ou adjoint(e)s, pendant cette même période, au Musée d’Ennery, pendant le temps où Cœdès a exercé en tant que directeur de ce Musée. Le secrétaire aurait transmis les documents à l’École en un seul envoi, ou au fur et à mesure que ceux-ci perdaient de leur importance pour un Cœdès accaparé par ses colloques et ses activités ; On peut tout aussi bien envisager que cet ensemble ait été constitué à son décès, après un éventuel transfert global de ces documents depuis le Musée d’Ennery jusqu’à l’École.
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
L’École française d’Extrême-Orient a conservé une partie des archives de George Cœdès. Ce fonds diffère des fonds entrés par la voie ordinaire des versements. Il a été produit par un membre producteur de la structure à laquelle il appartenait. Ces archives courantes et intermédiaires n’ont pas eu besoin de procédure de versement, étant la propriété du service chargé de la conservation. Les archives sont majoritairement publiques : George Cœdès était une personne publique, en tant que fonctionnaire de l’État français, mais certains de ses documents ont été composés ou rédigés pour des colloques donnés dans des associations, ou sociétés savantes. La situation est complexe. Ses archives étant constituées d’un bon nombre de cours, et de travaux de traduction, constitués durant son temps de travail, on peut considérer qu’elles ont un caractère public. Il est délicat de se prononcer catégoriquement pour déterminer le caractère privé d’une partie des archives que George Cœdès a constitué au fil des ans. On ne peut pas tout savoir de l’origine de ces archives, et dans quel cadre elles ont été produites. On conclura qu’une partie des archives de ce fonds évolue dans une « zone grise », un peu floue, et a un statut qui oscille entre le caractère public et le caractère privé.
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
George Cœdès a eu une activité pédagogique très riche, ce que le fonds révèle par la diversité des événements auxquels il a participé. Par souci de clarté, on a choisi de présenter le fonds en adoptant un ordre à la fois chronologique et thématique. L’instrument de recherche illustre la vie de George Cœdès en suivant les différentes périodes de sa vie : - Le chercheur (1899-1929) ; - Le Directeur de l’École française d’Extrême-Orient (1929-1947) ; - Le professeur (1947-1969). Parfois, il conjuguait plusieurs activités à la fois. La diversité typologique des documents trouvés reflète cette diversité. Les archives décrites renseignent de façon plus discrète sur la création, le fonctionnement interne et l’organisation de l’École française d’Extrême-Orient (E.F.E.O.). La forme et l’organisation du fonds Cœdès reflètent les événements qu’a vécus l’auteur : -au Royaume du Siam comme conservateur de la Bibliothèque nationale, puis secrétaire général de l’Institut royal du Siam (1917-1929) ; -comme directeur de l’École française d’Extrême-Orient à Hanoï (1929-1946) ; -comme chercheur et professeur à Paris (1947-1969). Les documents constituent une trace de son intense et régulière activité scientifique, et témoignent de son goût pour la diffusion du savoir et son enseignement. Les documents retrouvés comprennent, à 60% au moins : - des discours et interventions données en public lors de colloques ou de conférences radiophoniques ; - des versions préparatoires comme finales, ou traduites en langue étrangères, d’ouvrages scientifiques (« Les États hindouisés d’Indochine et d’Indonésie », « Les peuples de la péninsule indochinoise », « Inscriptions du Cambodge ») comme des études sur les bas-reliefs d’Angkor (notamment celui du Bayon). - des articles publiés dans des revues savantes (Ars Asiatica). George Cœdès était une personnalité publique de son temps. La chaîne du savoir débutait avec les journaux de fouilles, et se prolongeait avec les conférences, en passant par la publication d’articles et d’ouvrages. Le besoin de diffuser le savoir engrangé explique la participation récurrente de George Cœdès à des conférences orales en amphithéâtre, et l’existence de documents sériels à vocation informative comme les cartons d’invitation, convocations, notes d’information. Le cas des conférences (entretiens) radiodiffusées est moins représenté. Néanmoins, il illustre la volonté de George Cœdès d’utiliser les médias d’information modernes pour élargir son auditoire . Le travail de traduction d’écrits khmers est important : ses cahiers, ainsi que les planches alphabétiques suffisent à montrer le rôle pionner qu’il joua dans la (re-)découverte de l’ancien Empire khmer. Il mit au point un système de translittération du khmer. En moindre importance, on retrouve aussi des programmes de bourses d’études pour étudiants étrangers (dans les documents provenant de l’U.N.E.S.C.O.). George Cœdès était aussi préoccupé par la vente de ses ouvrages, et le fonds recèle des états des ventes chiffrés, des relevés de dépôts d’ouvrages, des lettres de demandes de subventions. La correspondance, scientifique ou administrative constitue une part non négligeable du fonds, et témoignent à la fois d’une stratégie menée par l’École française d’Extrême-Orient pour s’implanter localement via un réseau de correspondants. Une part non négligeable des documents (10%) relève d’une activité pédagogique régulière et abondante : cours dactylographiés et manuscrits, notes personnelles, cahiers avec croquis, etc. Le fonds est constitué de plusieurs supports : le papier est dominant. Sont également présents en très petite quantité quelques tirages photographiques positifs et quelques fac-similés.
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Après un premier examen, il a été décidé de conserver la presque totalité des documents. Les documents montrant les activités de George Cœdès présentent un grand intérêt pour le chercheur. La phase de reclassement a mis en lumière un lot relativement restreint de documents en doubles exemplaires, notamment parmi ceux produits par l’U.N.E.S.C.O. : enquêtes, listes des personnalités invités et ordres du jour provisoires des événements du C.I.P.S.H., rapports des réunions, correspondance.
Accroissements
Le fonds est clos.
Mode de classement
On s’est attaché à élaborer un reclassement qui va du général au particulier. Certains dossiers ont fait l’objet d’un classement au moment de leur création : la phase de dépouillement a montré de façon évidente le classement opéré de son vivant par George Cœdès. Ce fonds reflète son activité dans toute sa variété : tout à la fois académicien, orientaliste polyglotte, ethnologue, archéologue, épigraphiste, membre de sociétés savantes et érudites, écrivain et professeur. Mais c’est peut-être cette activité qui est la plus représentée. George Cœdès a connu une assez longue longévité. Le choix d’un classement par année, -à la fois de façon interne pour de nombreux dossiers, et au niveau général pour le plan de classement-, ne s’est pas imposé par hasard. On a décidé de reclasser ainsi les conférences, car on a retrouvé une multiplicité de documents relatifs à des événements singuliers (hommage funèbre à Pierre Dupont par exemple), et donnés une seule fois (2500e anniversaire du Bouddha). On a aussi mis en évidence une diversité d’organismes avec lesquels George Cœdès fut amené à collaborer, comme invité : séances inaugurales, lectures, communications savantes, plus rarement comme simple auditeur. Le recours à la chronologie s’est aussi révélé utile pour clarifier et donner une dimension à des organismes disparus, ou ayant changé de dénomination : il en va ainsi pour l’I.N.C.I.D.I., l’O.R.S.T.O.M., ou l’Académie des Sciences coloniales. De même, un classement par fonction ou par organisme aurait été compliqué et aurait amené à des répétitions. On pense en particulier aux colloques et conférences : George Cœdès était régulièrement invité au Musée Guimet pour des lectures savantes relatives à l’art khmer, notamment. En considérant ses multiples activités, le classement par fonction ou par organisme s’avérait difficile à entreprendre, et manquait même de pertinence. Rassembler les documents relatifs à la Société asiatique se justifiait par l’ampleur volumétrique ; mais constituer un ensemble relatif au Comité du Centenaire d’Auguste Pavie aurait-il été pertinent d’un point de vue archivistique, et évident pour un chercheur désireux d’éclaircir un pan de la vie de George Cœdès ? On aurait été amené à éclater le fonds en de multiples parties. Un classement thématique aurait eu le même inconvénient, et aurait gommé des spécificités propres à chaque « pan » de son existence. Enfin, on a choisi ce mode de classement pour respecter le fonds : dans la partie relative aux « colloques et conférences », son créateur avait rassemblé toutes les traces des événements dans plusieurs chemises correspondant chacune à une année. Le contenu ne variait pas : cartons d’invitations, textes des études qu’il avait composées, brochures des événements auxquels il était invité, et de la correspondance.
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d’accès
En vertu de la loi du 6 janvier 1978, relative à la liberté d’accès aux documents administratifs, ces documents constituant des archives publiques, sont communicables de plein droit. En vertu de la loi n° 2008-696 du 15 juillet 2008, ces archives sont communicables sans délai. Elles sont accessibles de plein droit. La majorité des documents est désormais consultable.
Conditions de reproduction
Toute reproduction ou publication des documents est soumise à autorisation préalable. Mention recommandée pour une publication : École française d’Extrême-Orient, Bibliothèque de Paris, ARCH002.
Langue des documents
Écriture des documents
Notes sur la langue et l'écriture
Caractéristiques matérielle et contraintes techniques
Instruments de recherche
Zone des sources complémentaires
Existence et lieu de conservation des originaux
Maison de l'Asie, 22 avenue du Président Wilson, 75116 Paris.
Existence et lieu de conservation des copies
Unités de description associées
Zone des notes
Note
Intérêts et orientations de recherches : Les archives du fonds George Cœdès présentent un intérêt historique certain. Il peut alimenter des études d’histoire institutionnelle : établissements publics à caractère scientifique tels que l’École française d’Extrême-Orient ou l’Institut national de Langues et de Civilisations Orientales (INALCO). Les documents peuvent aussi nourrir des monographies sur l’histoire d’associations (Société Asiatique) ou de musées (Musée Guimet). L’enseignement et la diffusion du savoir sont au cœur du fonds. Comment se construit un savoir ? George Cœdès était-il un visionnaire, ou un savant de son temps ? Existe-t-il des passerelles entre les différentes disciplines ? En consultant le fonds, on constate que les frontières entre les différentes disciplines étaient ténues : l’archéologue, l’historien de l’art et l’épigraphiste se disputaient des chercheurs comme Victor Goloubew, Sylvain Lévi ou Jean Filliozat. De plus, le XXe siècle a consacré la naissance de l’ethnologie. Le XIXe siècle avait vu l’éclosion et le développement de l’orientalisme . La vie et l’œuvre de George Cœdès s’inscrivent dans ce sillage : il a évolué au sein d’un monde d’humanistes attachés à ouvrir un pan du savoir (les études orientales), et de le porter à la connaissance des publics européens. L’aventure controversée d’André Malraux à Angkor illustre bien l’engouement d’un certain public pour un monde encore méconnu. Ces savants explorateurs d’Asie prenaient la relève des Savorgnan de Brazza et Livingstone du terrain africain. René Grousset, Henri Maspéro et Claude Lévi Strauss étaient les contemporains de George Cœdès. Une histoire des sciences orientales, dans ses rapports avec d’autres disciplines (philosophie, ethnologie, sociologie) au XXe siècle reste à écrire. L’histoire de la colonisation et de la décolonisation n’est pas à négliger, même si ce champ, -dans sa dimension événementielle-, apparaît plus en arrière-plan. Préconisations pour la conservation. D’un commun accord avec l’équipe scientifique de l’E.F.E.O., on a décidé de conserver certaines boîtes, marques de leur conditionnement d’origine et traces de l’activité de George Cœdès. Certains documents restent bien endommagés : carte de l’Indochine, cours pour l’essentiel. Le métal des épingles et des trombones attaque le papier. Certaines chemises ont une acidité nécessitant l’emploi de chemises neutres. Sauf pour celles qui contiennent une grosse quantité d’annotations, les autres sont reconditionnées dans des chemises neutres. De plus, certaines lettres sont pliées en deux. Leur mise à plat n’entraîne pas obligatoirement une augmentation de la volumétrie. Les extractions de documents. On a extrait également les photographies et les périodiques, les premiers devant être conservées à la Photothèque de l’E.F.E.O., les seconds devant être catalogués. On a procédé au cas par cas, pour ne pas dénaturer le fonds et lui conserver son intégrité : lorsque les photos étaient pertinentes à leur place et qu’elles rendaient compréhensible la lecture d’une lettre ou d’un autre document, on les a laissées. Le cas particulier des cédéroms. On a également retrouvé des cédéroms contenant des archives numérisées relatives à George Cœdès. Ces cédéroms faisaient partie d’un lot de documents constitués par un chercheur, Monsieur Gabaude, lors de ses consultations à l’École française d’Extrême-Orient en 2006. C’est le contexte de production de ces outils numériques et audiovisuels, -trop sélectifs et partiaux-, ainsi que la présence de nombreux doublons, qui nous a suggéré de leur réserver une place à part. Après discussion avec les responsables hiérarchiques de la Bibliothèque, il a été décidé de mettre ces documents à l’écart du fonds.
Identifiant(s) alternatif(s)
Mots-clés
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Identifiant de la description
Identifiant du service d'archives
Règles et/ou conventions utilisées
Statut
Niveau de détail
Dates de production, de révision, de suppression
Juin-octobre 2016
Langue(s)
- français