Conservation d'Angkor (1907-1975)

Zone d'identification

Type d'entité

Collectivité

Forme autorisée du nom

Conservation d'Angkor (1907-1975)

forme(s) parallèle(s) du nom

  • Conservation des ruines d'Angkor
  • Conservation des monuments d'Angkor
  • CA

Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions

Autre(s) forme(s) du nom

Numéro d'immatriculation des collectivités

Zone de description

Dates d’existence

1907-1975

Historique

La Conservation d’Angkor trouve sa genèse dès les années 1860 avec les premières missions entreprises par Henri Mouhot, Ernest Doudart de Lagrée, Louis Delaporte, Etienne Aymonier et Charles Carpeaux. En 1900, l’EFEO mandate le commandant Etienne Lunet de Lajonquière, Louis Finot et Henri Parmentier pour effectuer l’inventaire des monuments historiques au Cambodge. Cette mission se poursuit en 1907 après la rétrocession par le Siam de la province de Siem Reap au Cambodge, sous protectorat français depuis 1863. Lunet de Lajonquière passe alors plusieurs mois à Angkor et étudie l’organisation d’un service des antiquités cambodgiennes. Il affirme ensuite la nécessité de créer un service spécial de conservation.
En décembre 1907, Jean Commaille est chargé des premiers travaux de débroussaillement du site. Au début de l’année 1908, Henri Parmentier, alors Chef du Service archéologique, établit avec lui le programme des travaux. Le poste de Conservateur d’Angkor est créé en mars 1908 bien que Jean Commaille ne soit officiellement nommé que par un arrêté du 14 juillet 1908. Il devient le premier Conservateur d’Angkor.
Cependant, il convient de préciser que la Conservation d’Angkor ne semble pas être une structure institutionnelle définie. Aucun document officiel ne fait état de sa création, seulement celle du poste de Conservateur. La Conservation d’Angkor n’a donc pas à proprement parler été créée, et elle n’existe pas en dehors de la personne du Conservateur. L’histoire de la Conservation d’Angkor est ainsi indissociable de celle de ses Conservateurs et du contexte historique et politique dans lequel ils ont exercé leur activité.
Dans les premiers temps, Jean Commaille s'attache essentiellement au déblaiement des temples, une tâche rendue difficile de par la végétation qui menace l’intégrité des temples. Peu à peu, se dégage une vision globale du site permettant de comprendre les enjeux liés à l’espace et à la disposition des temples. Les besoins archéologiques et scientifiques sont plus facilement identifiés et permettent autant le développement touristique que l’organisation du territoire avec la cartographie, la création de routes et la délimitation de terrains d’intervention.
Le site d’Angkor devient rapidement le symbole de l’action culturelle de la France en Indochine et une étape privilégiée des visites officielles dirigées par le Conservateur.
Le 9 novembre 1953, le Cambodge accède à indépendance. Dès lors, l’EFEO est mandatée par le gouvernement cambodgien pour l’exploration et l’étude du site d’Angkor. A pertir de cette date, les documents portent souvent le double en-tête de la Conservation d'Angkor et du ministère Khmère de la culture.
En 1960, Bernard Philippe Groslier est nommé Conservateur. La Conservation d’Angkor se modernise et se développe. Groslier fait construire des réserves, un laboratoire d’analyse et des ateliers de restauration. Un atelier de dessin dirigé par Jacques Dumarçay et Guy Nafilyan est également créé. Il réalise les relevés et les projets préparatoires aux grands chantiers de restauration, ainsi que les plans destinés à une série de monographies consacrées aux principaux monuments d’Angkor. Les plans de tous les rapports sont repris, réencrés et reproduits.
A la fin des années 1960 et au début de la guerre civile au Cambodge, Angkor garde son prestige symbolique. L’EFEO négocie pour faire du site une zone franche et pour que les chantiers de restauration continuent de fonctionner. Les chantiers sur lesquels travaillent les ouvriers de la Conservation, rattachés au gouvernement de Phnom Penh et à l’EFEO, sont situés dans la zone adverse. Une trêve bi-hebdomadaire est alors organisée afin de permettre au Conservateur de visiter les chantiers. En 1973, suite à l'intensification du conflit, la Conservation d’Angkor est contrainte de cesser ses activités.

Lieux

Angkor, Province de Siem Reap, Cambodge.

Statut légal

La Conservation d’Angkor n’étant pas officiellement et administrativement une institution, c’est l’EFEO qui se substitue en tant qu’autorité juridique. Quelques arrêtés fondateurs et dates clés :

  • 15 décembre 1898 : arrêté portant création d’une Mission Archéologique d’Indo-Chine, à Saigon.
  • 20 janvier 1900 : la Mission archéologique est renommée Ecole Française d’Extrême Orient et placée sous le contrôle scientifique de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de l’Institut de France.
  • 1907 : rétrocession par le Siam de la province de Siem Reap au Cambodge, sous protectorat français de puis 1863.
  • 9 novembre 1953 : Indépendance du Cambodge. L’EFEO est mandatée par le gouvernement cambodgien pour l’exploration et l’étude du site d’Angkor.
  • 1974 : intensification du conflit et guerre civile au Cambodge, la Conservation d’Angkor cesse progressivement ses activités.

Fonctions et activités

La Conservation d’Angkor a pour objectif de travailler à l’exploration archéologique, à la restauration et à la protection du site d’Angkor. Elle favorise la connaissance de son histoire, de ses monuments, de ses idiomes et de l’étude érudite de la région et de la civilisation angkorienne.

Textes de référence

Organisation interne/Généalogie

Plusieurs conservateurs se sont succédés au fil des années, certains n’assumant qu’un intérim de quelques semaines ou mois. Selon les années, un nombre plus ou moins important de travailleurs étaient présents sur le site. Par exemple, en 1970, à l’époque de Bernard Philippe Groslier, on dénombrait plus de 1000 personnes sur le site.
Voici la liste des Conservateurs :

  • Jean Commaille de janvier 1908 à janvier 1911
  • Jean de Mecquenem, intérim de février 1911 à avril 1912
  • Jean Commaille de mai 1912 à avril 1916
  • Henri Marchal, d’avril 1916 à juillet 1920
  • Charles Batteur, intérim d’août 1920 à décembre 1921
  • Léon Fombertaux, intérim de juillet 1926 à novembre 1926
  • Henri Parmentier, (intérim ?) de décembre 1926 à mai 1927
  • Henri Marchal, de juin 1927 à mai 1930
  • Henri Parmentier, intérim de juin 1930 à octobre 1930
  • Henri Marchal, de novembre 1930 à octobre 1932
  • Georges Trouvé, de novembre 1932 à septembre 1933
  • Henri Marchal, d’octobre 1933 à juillet 1934
  • Georges Trouvé, d’août 1934 à juin 1935
  • Henri Marchal, de juillet 1935 à janvier 1936
  • Jacques Lagisquet, (intérim ?) de février 1936 à juillet 1936
  • Henri Marchal, d’août 1936 à novembre 1936
  • Maurice Glaize, de décembre 1936 à juillet 1946

Contexte général

Zone des relations

Entité associée

École française d'Extrême-Orient (1900-....)

Identifiant de l'entité associée

026523248

Type de la relation

hiérarchique

Dates de la relation

Description de la relation

L’Ecole Française d’Extrême-Orient coordonnait et contrôlait l’action de la Conservation d’Angkor et du Conservateur.

Zone des points d'accès

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Occupations

Zone du contrôle

Identifiant de notice d'autorité

243328206

Entretenu par

Identifiant du service d'archives

Règles et/ou conventions utilisées

Notice établie conformément à la norme ICA-ISAAR (CPF) du Conseil international des Archives

Statut

Final

Niveau de détail

Complet

Dates de production, de révision et de suppression

Août 2020

Langue(s)

  • français

Écriture(s)

Sources

  • « Chronique », BEFEO, 1907, 7.
  • DAGENS, Bruno, « Angkor, instrument politique : avant, pendant et après le Protectorat », dans TERTRAIS H., Angkor, VIIIe – XXIe siècle, 2008.

Notes de maintenance

  • Presse-papier

  • Exporter

  • EAC

Sujets associés

Lieux associés