George Cœdès a eu une activité pédagogique très riche, ce que le fonds révèle par la diversité des événements auxquels il a participé. Par souci de clarté, on a choisi de présenter le fonds en adoptant un ordre à la fois chronologique et thématique. L’instrument de recherche illustre la vie de George Cœdès en suivant les différentes périodes de sa vie : - Le chercheur (1899-1929) ; - Le Directeur de l’École française d’Extrême-Orient (1929-1947) ; - Le professeur (1947-1969). Parfois, il conjuguait plusieurs activités à la fois. La diversité typologique des documents trouvés reflète cette diversité. Les archives décrites renseignent de façon plus discrète sur la création, le fonctionnement interne et l’organisation de l’École française d’Extrême-Orient (E.F.E.O.). La forme et l’organisation du fonds Cœdès reflètent les événements qu’a vécus l’auteur : -au Royaume du Siam comme conservateur de la Bibliothèque nationale, puis secrétaire général de l’Institut royal du Siam (1917-1929) ; -comme directeur de l’École française d’Extrême-Orient à Hanoï (1929-1946) ; -comme chercheur et professeur à Paris (1947-1969). Les documents constituent une trace de son intense et régulière activité scientifique, et témoignent de son goût pour la diffusion du savoir et son enseignement. Les documents retrouvés comprennent, à 60% au moins : - des discours et interventions données en public lors de colloques ou de conférences radiophoniques ; - des versions préparatoires comme finales, ou traduites en langue étrangères, d’ouvrages scientifiques (« Les États hindouisés d’Indochine et d’Indonésie », « Les peuples de la péninsule indochinoise », « Inscriptions du Cambodge ») comme des études sur les bas-reliefs d’Angkor (notamment celui du Bayon). - des articles publiés dans des revues savantes (Ars Asiatica). George Cœdès était une personnalité publique de son temps. La chaîne du savoir débutait avec les journaux de fouilles, et se prolongeait avec les conférences, en passant par la publication d’articles et d’ouvrages. Le besoin de diffuser le savoir engrangé explique la participation récurrente de George Cœdès à des conférences orales en amphithéâtre, et l’existence de documents sériels à vocation informative comme les cartons d’invitation, convocations, notes d’information. Le cas des conférences (entretiens) radiodiffusées est moins représenté. Néanmoins, il illustre la volonté de George Cœdès d’utiliser les médias d’information modernes pour élargir son auditoire . Le travail de traduction d’écrits khmers est important : ses cahiers, ainsi que les planches alphabétiques suffisent à montrer le rôle pionner qu’il joua dans la (re-)découverte de l’ancien Empire khmer. Il mit au point un système de translittération du khmer. En moindre importance, on retrouve aussi des programmes de bourses d’études pour étudiants étrangers (dans les documents provenant de l’U.N.E.S.C.O.). George Cœdès était aussi préoccupé par la vente de ses ouvrages, et le fonds recèle des états des ventes chiffrés, des relevés de dépôts d’ouvrages, des lettres de demandes de subventions. La correspondance, scientifique ou administrative constitue une part non négligeable du fonds, et témoignent à la fois d’une stratégie menée par l’École française d’Extrême-Orient pour s’implanter localement via un réseau de correspondants. Une part non négligeable des documents (10%) relève d’une activité pédagogique régulière et abondante : cours dactylographiés et manuscrits, notes personnelles, cahiers avec croquis, etc. Le fonds est constitué de plusieurs supports : le papier est dominant. Sont également présents en très petite quantité quelques tirages photographiques positifs et quelques fac-similés.