Pièce 123 - " 'Quám Khun Lu Nang Ua"

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Cote

FR EFEO MSS THAÏ/123

Titre

" 'Quám Khun Lu Nang Ua"

Date(s)

Niveau de description

Pièce

Étendue matérielle et support

écriture t'aï (alphasyllabaire issu du brahmique). papier (de chiffon soie ?). 19 feuillets doublés recto-verso. 15 X 23 cm. reliés en portefeuille. en chemise pliée cartonnée.

Zone du contexte

Nom du producteur

Histoire archivistique

Source immédiate d'acquisition ou de transfert

Zone du contenu et de la structure

Portée et contenu

T'ai Deng de 'Mươ̂ng Mai ,Hoà Bình.

Titre de couv. :"Chuyện Ngần Điềng nàng hiến, xã ba ba, tổng Thanh Mai, châu Mai, tỉnh Hoà Bình".

"Histoire de Khun Lu et Nang Ua, ou histoire d'un grand amour brisé par l'autorité des parents établie sur la morale traditionnelle (confucéenne)".

Évaluation, élimination et calendrier de conservation

Accroissements

Mode de classement

Littérature

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Écriture des documents

Notes sur la langue et l'écriture

Caractéristiques matérielle et contraintes techniques

Instruments de recherche

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Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

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Notes reprises de l'inventaire de 1990 :

" Khun-Lu Nang-Ua : c'est un poème lyrique retraçant le drame qu'ont vécu deux jeunes gens nés de deux soeurs, grandissant sous le même toit et qui s'aimaient dés leur âge de savoir aimer. Ils ne vivaient, de leur courte vie, que pour s'aimer. Ensembles, ils ne se quittaient pas, dans leurs jeux comme dans leurs occupations nutritives et éducatives. Séparés, ils languissaient, consacraient tout le temps à penser l'un à l'autre et n'attendaient qu'à se revoir pour être ensembles.

Leurs parents ou plus exactement leurs mères ont juré, dès leur conception, de ne pas les séparer : les marier s'ils sont née filles et garçon et leur donner un même mari, s'ils sont tous les deux filles.

Mais à l'âge de mariage des deux jeunes gens, le père de la jeune fille à décidé autrement : elle devait se marier avec un autre garçon qu'elle ne connaissait pas. Il a eu, peut-être, sa raison, raison de prestige et de puissance et, pourquoi pas, raison de sécurité aussi pour sa fille ?

Il a mal sondé l'amour des deus jeunes gens, il n'a pas tenu compte des promesses qu'ont faîtes entre-elles les femmes, mères des deux jeunes gens.

Et ce fut le drame : la fille s'est suicidée, pendue au sommet d'un chêne centenaire puis, quelques jours après, le garçon se tailla la gorge, après avoir vidé ses larmes pour pleuré l'amour perdu

Il y eut du regret, certes, de la part des parents, après ce double suicide ; mais, c'était trop tard, pour avoir de tel regret."

"L'histoire commence par un mariage mythique entre un seigneur terrestre et une princesse céleste. De ce mariage naquirent deux filles : Cam-Son et Ngan-Lieng. Celles-ci ont donné naissance à Khun-Lu et Nang-Ua, un garçon et une fille d'une beauté particulière, après les avoir conçus en mangeant une étrange figue cueillie sur un fleuve où elles se baignaient et qui les a attirées par son parfum irrésistible.

Un peu avant la naissance de Khun-Lu et Nang-Ua, elles furent mariées respectivement à Khun-Pang et Khun-Bai venant de deux communes différentes.

Khun-Lu et Nang-Ua furent élevés au sein de la famille de leurs grands-parents, jusqu'à leur âge de la puberté, pour permettre à leurs parents d'avoir suffisamment de temps pour remplir leurs devoirs de gendre, selon la tradition.

Cam-Son et Ngan-Lieng jurèrent de ne pas les séparer par leur mariage avec d'autres personnes. Les deux jeunes étaient donc voués à devenir un couple inséparable. En effet, Nang-Ua et Khun-Lu, en recevant la même éducation et entourés d'un amour maternel semblable, s'aimaient dès leur tendre âge et jurèrent de ne jamais se séparer. Ce fut une période de vie heureuse, pour les deux jeunes gens.

Un jour, l'heure de retour de Khun-Pang et Khun-Bai sonna, la période de vie traditionnelle et obligatoire dans leur belle famille ayant pris fin. Khun-Pang fut nommé cChef de sa commune et Khun-Bai eut un emploi bien placé dans la sienne.

Khun-Lu et Nang-Ua durent se séparer et désormais, ils allaient vivre loin de l'autre. Les journées qui précédaient les deux départs étaient pénibles. On entendait que des plaintes, des pleurs, des promesses, des prières et des lamentations des deux êtres aimés. Le moment d'adieu déchira davantage encore le coeur de chacun.

Puis on entra dans la période de séparation. C'était une période vie faite de chagrin, de mélancolie, de désespoir, de souffrance et de larmes de deux êtres qui ne pouvaient vivre que s'ils étaient ensembles. Toutefois, la cruauté et la douleur de leur séparation furent temporisées périodiquement par leurs visites réciproques. Mais alors, chaque fois, ce furent des moments d'épanchement de coeur, de tendresse, des nuits d'amour et, aussi des larmes : larmes de joie et larmes de tristesse qui s'entremêlent, joie de rencontre et de se retrouver et tristesse d'adieu et de séparation en perspective.

Enfin, arriva l'épisode fatal de la vie du "couple" malheureux. Khun-Bai décida, à l'insu de Nang-Ua, de la marier à Khun-Chai, une personnalité d'une contrée lointaine, au moment où Nang Ua était chez son oncle et sa tante, en compagnie de Khun-La.

C'est la partie du poème qui montre, dans toute sa portée, l'autorité absolue, sans partage et, on peut dire aussi cruelle, du père et la soumission totale de la mère et des enfants dans une famille traditionnelle, en dépit de toutes promesses ou engagements ultérieurs.

Nang-Ua fut au courant de la décision de son père et chercha à prolonger son séjour auprès de Khun-Lu. Sa mère dut aller elle même l'arracher des bras de Khun-Lu pour la ramener à la maison. Nang-Ua tomba en syncope au cours de la route. Ngan-Lieng dut faire appel à Khun-Lu pour la réanimer.

Désormais, pour Nang-Ua et Khun-Lu, meur dernière heure semblait sonner. Plus d'espoir de s'unir sur terre, il ne restait que de mourir pour s'unir au ciel ! Les échanges de lettres entre eux, durant les derniers jours de leur vie, allèrent tous dans ce sens.Les dernières rencontres qu'ils ont pu réaliser entre-eux, contre la volonté de leurs parents, ne firent que les précipiter vers le moment fatal.

Nang-Ua se suicida la première, en se pendant au sommet d'un chêne centenaire, dans une forêt dense. Khun-Lu se tailla la gorge peu après dans l'espoir de trouver Nang-Ua au ciel.

La dernière partie du poème est entièrement mythique. Aux funérailles, Nang-Ua n'auraut pas manqué d'inviter Khun-Lu à venir partager avec elle ses offrandes alors que, Khun-Lu aurait oublié d'appeler Nang-Ua de venir prendre part à ses offrandes. Cet oubli aurait été un oubli impardonnable par Nang-Ua. Nang-Ua serait monté au ciel toute seule. Khun-Lu aurait eu de la peine à suivre ses pas et ne serait pas parvenu à la rattraper ! Au ciel, Nang-Ua se serait opposé à tout rapprochement avec Khun-Lu. Ils vivraient, en séparation, pour l'éternité. Deux étoiles qui brillent côte à côte, quelque part dans le ciel, sont nommées, par la croyance populaire thaï, lao Khun-Lu Nang-Ua.

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